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La régulation du chauffage en entreprise :
réglementation, conseils et solutions

Le chauffage incarne aujourd’hui le premier poste de dépense énergétique des bâtiments du secteur tertiaire. Couplé à la ventilation et la climatisation, il pèse pour plus de la moitié (55%) des consommations d’énergie !

Mais dans le contexte actuel où les prix de l’énergie restent élevés, le fonctionnement des systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation) peut rapidement s’avérer coûteux. En effet, selon l’INSEE, les prix de vente de l’électricité aux clients professionnels en 2024 resteraient supérieurs de 67% à leur niveau de 2021.

De plus, la réglementation impose aujourd’hui la mise en place d’un système de pilotage des équipements techniques (aussi appelé GTB) ainsi qu’une réduction de leurs consommations énergétiques à la majorité des bâtiments du secteur tertiaire. 

Pour toutes ces raisons, il est recommandé de mettre en place une solution de régulation du chauffage. Celle-ci offre la possibilité d’optimiser au mieux le fonctionnement des appareils afin de concilier bon confort thermique, réduction des coûts et mise en conformité réglementaire.

Régulation du chauffage : comprendre les bases

Les solutions de pilotage du chauffage se basent sur différentes données (notamment la température et le taux d’humidité) remontées par des capteurs connectés, afin d’optimiser le fonctionnement du chauffage.

Le pilotage, dit “intelligent”, prend également en compte certains facteurs difficiles à appréhender et pouvant impacter la température intérieure d’un bâtiment tels que :

  • Le taux d’occupation : la chaleur émise naturellement par les personnes présentes dans les locaux ainsi que leurs activités (utilisation d’appareils électroniques etc.) contribuent à une hausse de la température ambiante.  Ainsi, plus un espace sera occupé, moins il sera nécessaire de le chauffer.
     
  • Les conditions météorologiques : la température extérieure, le sens du vent ainsi que l’ensoleillement des façades ont un impact direct sur le confort thermique de votre bâtiment. Une large surface vitrée orientée plein Sud par exemple entraînera une hausse de la température intérieure, ce qui peut limiter l’utilisation du chauffage en hiver. Néanmoins ce type d’exposition directe peut devenir problématique durant la période estivale en l’absence de protections solaires extérieures.
     
  • L’inertie du bâtiment : soit la capacité d’une construction à stocker et à restituer la chaleur.

L’intégration de ces facteurs par la solution de pilotage du chauffage lui permet ainsi d’ajuster plus finement le fonctionnement des équipements, notamment afin d’évaluer l’heure optimale de démarrage du chauffage par exemple. 

En effet, définir une heure d’activation optimale peut s’avérer difficile. Un démarrage tardif risque de retarder le moment où la température de consigne sera atteinte et risque donc de dégrader le confort thermique des occupants. À l’inverse, l’allumer trop tôt entraîne un gaspillage énergétique significatif.

Pilotage prédictif ou réactif : quelle régulation du chauffage choisir ?

En matière de régulation énergétique, deux options s’offrent à vous.

La régulation réactive tout d’abord, est la plus répandue mais c’est également celle qui présente le plus faible rendement énergétique. En effet, ce mode de pilotage réagit aux conditions actuelles sans anticiper leur évolution.

Dans une situation de régulation réactive, le chauffage ne se met en route que lorsque la température dans la pièce atteint un certain seuil défini au préalable. Mais si un pic d’ensoleillement réchauffe le bâtiment , le système peut mettre un moment à adapter sa réponse et donc, entraîner une situation de surconsommation.

Ce temps de latence a également un impact sur le confort thermique des occupants. Par exemple, lorsque la température de la pièce descend en dessous de la consigne, le système met un certain temps avant de se réactiver. Le retour à la température souhaitée s’en trouve alors retardé. Ce décalage entraîne des périodes où la température ambiante reste inférieure au seuil fixé, dégradant alors le confort des occupants.

visuel illustrant la différence entre une solution de pilotage réactif et une technologie de régulation prédictive. Ces deux modes de pilotage sont applicables à une solution de Gestion Technique du Bâtiment (GTB). Ce dispositif permet notamment de piloter la régulation du chauffage.

La régulation prédictive quant à elle, utilise l’intelligence artificielle pour prévoir le devenir de certains paramètres et ajuster le fonctionnement des équipements en conséquence. 

Elle est ainsi capable d’anticiper une vague de froid à venir par exemple, et allumera le chauffage en amont afin de maintenir la température de consigne renseignée. Cette technologie offre donc un pilotage bien plus précis et performant que les autres, et permet d’importants gains énergétiques. 

Pourquoi mettre en place une solution prédictive de régulation du chauffage ?

Le maintien d'un bon confort thermique

Dans la mesure où maintenir une température confortable dans son bâtiment implique de prendre en compte un grand nombre de paramètres variables, il est difficile de définir une consigne adéquate. 

Grâce aux données remontées par les capteurs auxquels elle est connectée, une solution prédictive de pilotage du chauffage est en mesure d’anticiper la moindre variation de température. Cela lui permet ainsi d’adapter le fonctionnement du  chauffage pour maintenir la température de consigne.

| À savoir : lorsque la régulation du chauffage est couplée à celle de la ventilation, elle permet de réduire le taux d’humidité, généralement en hausse durant la période hivernale. Vous évitez ainsi l’apparition de moisissures dans vos locaux et maintenez une bonne qualité de l’air intérieur.

Les économies

Les solutions de pilotage intelligentes des équipements techniques conduisent à une utilisation plus raisonnée de ces derniers. Cela permet de limiter l’usure de vos appareils et donc, de prolonger leur durée de vie

De plus, ces dispositifs incluent généralement des technologies de surveillance capables de détecter d’éventuels dysfonctionnements et d’indiquer quand une maintenance est nécessaire. De quoi faire des économies significatives : un système de chauffage bien entretenu fonctionne plus efficacement, consomme moins d’énergie et possède une plus grande durabilité.

Sécuriser votre mise en conformité réglementaire

Depuis quelques années, la réglementation impose à la plupart des bâtiments du secteur tertiaire certaines exigences en matière d’efficacité énergétique

Le décret BACS notamment, rend obligatoire la mise en place d’un système de pilotage des équipements techniques, plus communément appelé GTB (Gestion Technique du Bâtiment). Le décret tertiaire quant à lui, impose aux bâtiments du secteur une diminution progressive de leurs dépenses énergétiques jusqu’à atteindre 60% d’économies en 2050.

La mise en place d’une GTB de classe A ou B ainsi que la pose de têtes thermostatiques sont des opérations éligibles à un financement CEE.

Les GTB de classe A possèdent des fonctionnalités de régulation par pièce en fonction des besoins réels. Elles atteignent donc des performances plus élevées que les modèles de classe B, et bénéficient par conséquent d’une prime CEE plus importante.

Une diminution de l'impact environnemental

Le pilotage intelligent de vos équipements techniques conduit à une diminution importante des consommations énergétiques et donc, à une baisse de l’empreinte environnementale du bâtiment en phase d’exploitation

De la même manière, le fait de limiter l’usure des appareils permet de réduire le remplacement de certaines pièces et donc, de diminuer le volume de déchets générés ainsi que l’impact environnemental associé à la production de pièces de remplacement.

Réduire son empreinte carbone grâce à la régulation du chauffage

L'impact environnemental du chauffage

Le secteur du bâtiment représente actuellement 23% des émissions de gaz à effet de serre de la France. Une grande partie de ces émissions est liée au chauffage car les systèmes de production de chaleur rejettent essentiellement du CO2 mais aussi du méthane, du protoxyde d’azote ou encore de l’hydrofluorocarbure.

L’empreinte carbone du chauffage dépend notamment du mode de chauffage choisi : ainsi le fioul a un impact environnemental bien plus lourd que les dispositifs fonctionnant au gaz ou encore à l’électricité.  À consommation égale, on estime par exemple qu’une chaudière au gaz émet 35% de gaz à effet de serre en plus qu’un chauffage électrique. 

Pour chauffer votre bâtiment de manière éco-responsable, il peut également être judicieux d’opter pour des équipements à haut rendement énergétique. 

Les équipements

La pompe à chaleur, par exemple, est un système peu énergivore permettant de capter de l’énergie à l’extérieur dans le but de la réinjecter sous forme de chaleur à l’intérieur du bâtiment.  Toutefois, son installation peut s’avérer coûteuse et sa restitution de chaleur insuffisante si le bâtiment est mal isolé. 

Il est également possible d’équiper ses radiateurs de têtes thermostatiques permettant un contrôle plus précis des radiateurs, et de faire de la régulation fine  pièce par pièce. Néanmoins ces dispositifs, lorsqu’ils ne sont pas associés à une solution intelligente de pilotage, présentent des capacités de pilotage limitées, les économies d’énergie étant de l’ordre de 3 à 5% en moyenne selon l’ADEME.

Si ces quelques options s’avèrent pertinentes (et cette liste n’est pas exhaustive), la régulation intelligente du fonctionnement des systèmes CVC reste l’option la plus efficace pour optimiser au mieux un système existant. En effet, l’empreinte carbone de votre chauffage dépend essentiellement de la manière dont il est utilisé. 

C’est pourquoi il est recommandé d’opter pour une solution de pilotage intelligent. Ce dispositif, qui peut être mis en place via une GTB,  ajuste le fonctionnement des appareils au juste besoin et permet ainsi d’éviter le gaspillage énergétique.

En définitive, le système de chauffage n’est pas le critère le plus pertinent à retenir en termes de performance énergétique : si celui-ci est mal programmé et mal piloté, il consommera de façon excessive.  Cela causera une usure précoce mais aussi une hausse de votre facture d’énergie et de votre empreinte carbone. 

Octopus Lab vous accompagne dans la mise en place d’une solution de régulation du chauffage

À l’heure actuelle, les prédictions envisagent une hausse abrupte des prix de l’électricité dans les prochaines années (plus de 50% du prix du kWh d’ici 2030 selon l’Union Française de l’Électricité).

La mise en place d’une solution de pilotage pour les professionnels  s’impose donc comme une opération incontournable pour maintenir un bon confort thermique dans votre bâtiment tout au long de l’année en réduisant vos dépenses énergétiques.

Grâce à ses algorithmes , notre solution INDALO® Supervision, faisant office de GTB,  possède des capacités de régulation prédictive de la production et de la distribution de chaud/froid (des émetteurs comme les radiateurs, des centrales de traitement d’air dont les échangeurs de chaleur, etc.), en fonction de prévisions de température, d’occupation et de qualité d’air. 

Elle définit ainsi la stratégie optimale de gestion de vos installations techniques. Son intelligence logicielle  envoie des consignes adaptées à vos justes besoins afin d’adapter et d’assurer le meilleur pilotage possible de vos équipements CVC (chauffage, ventilation, climatisation) sur les prochaines 24h.

De cette manière, elle garantit un environnement sain et confortable aux occupants du bâtiment tout en vous permettant d’atteindre jusqu’à 50% d’économies sur vos consommations énergétiques