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Si aujourd’hui l’électrique ne représente que 27% de la consommation d’énergie finale de la France, RTE estime que cette part atteindra les 55% d’ici 2050. Ce scénario pose de nombreux défis, notamment en matière de gestion du réseau électrique. Et pour cause : qui dit hausse de la demande, dit nécessaire ajustement de l’offre
Comment, alors, s’assurer du bon équilibre du réseau ? Parmi les leviers à mobiliser, la flexibilité électrique se présente comme une réponse concrète pour s’adapter à l’évolution du marché.
Depuis longtemps exercée par le secteur industriel, elle offre aujourd’hui des perspectives prometteuses pour les bâtiments tertiaires, leur permettant de diminuer à la fois leurs coûts d’exploitation et leur impact environnemental. Coup d’œil sur cette pratique en pleine expansion !
La notion de flexibilité électrique renvoie au fait de moduler les consommations d’énergie d’un bâtiment. Cette action permet d’assurer l’équilibre entre la demande et la production sur le réseau électrique national et donc, d’en maintenir la stabilité.
Il est donc ici question de consommer à des moments stratégiques, durant laquelle l’électricité est la plus disponible – et la moins chère.
Il existe deux manières de faire de la flexibilité électrique : à la hausse ou à la baisse.
La flexibilité à la baisse, aussi appelée effacement, consiste en une diminution générale des consommations énergétiques lorsque le réseau électrique est sous tension. Pour cela, rien de plus simple : il suffit de décaler l’usage de ses appareils à d’autres moments, en dehors des heures pleines.
Il s’agit d’une pratique courante en hiver, en raison notamment de l’augmentation des besoins en chauffage, et désormais intégrée à notre solution de régulation prédictive !
À savoir : par heures pleines, on entend les périodes où la demande énergétique est la plus forte, c’est-à-dire de 7h à 11h et de 18h à 20h.
Fortement dépendante des conditions météorologiques, la production des énergies renouvelables est, par nature, variable et intermittente. Or, un surplus d’énergie peut poser des difficultés en termes de stockage.
C’est dans ce contexte que la flexibilité à la hausse intervient : elle revient à consommer lors d’une période de surproduction de manière à absorber un éventuel excédent d’électricité. Elle permet ainsi la régulation du réseau et donc, une meilleure adaptation à l’évolution du bouquet énergétique français.
En France, la gestion du réseau électrique est assurée par le Réseau de Transport d’Électricité (RTE). Lorsqu’il détecte un déséquilibre sur le réseau, le RTE transmet une alerte aux acteurs engagés dans une démarche de flexibilité afin qu’ils puissent adapter leurs consommations.
Rassurez-vous : l’idée n’est pas de modifier manuellement le réglage de chacun de vos équipements ! L’alerte peut être directement traitée par certaines GTB afin d’automatiser le processus.
Pour rappel, ces systèmes permettent de piloter l’ensemble des installations techniques du bâtiment depuis une interface centralisée. Une GTB compatible avec les signaux de flexibilité peut ainsi ajuster automatiquement sa régulation des équipements en réponse aux demandes transmises par RTE.
À savoir : notre GTB prédictive INDALO® Supervision évalue en permanence le meilleur arbitrage entre les paramètres de confort, de QAI et de flexibilité électrique. Elle ajuste ensuite la régulation en conséquence pour que vous consommiez au meilleur moment, sans aucun impact sur la qualité de votre environnement intérieur.
Actuellement, la flexibilité électrique est principalement exploitée par de grands sites industriels. Toutefois, certaines contraintes opérationnelles propres au secteur (temps de redémarrage des machines, impératifs de production…) constituent des freins majeurs pour de nombreux acteurs.
C’est donc sans surprise que l’on observe la pratique arriver dans le secteur tertiaire. Responsable de 28% de la consommation d’électricité en France en 2017, ce dernier représente un gisement encore sous-exploité de flexibilité.
À savoir : selon RTE, le potentiel de modulation des bâtiments tertiaires pourrait atteindre les 7% aux heures de pointe.
Contrairement au secteur industriel qui dépend du fonctionnement d’équipements généralement énergivores, il est moins contraignant, pour une activité tertiaire de décaler ponctuellement l’usage de certains appareils.
Par exemple, il est tout à fait possible de chauffer un immeuble de bureau durant les heures creuses et de tirer partie de l’inertie du bâtiment pour conserver une température confortable.
Pourquoi donc, n’a-t-on pas plus recours à la flexibilité électrique dans le secteur tertiaire ? Contrairement aux bâtiments industriels dont les consommations sont plutôt stables et constantes, celles des immeubles tertiaires sont bien plus fluctuantes.
Or, ce caractère variable complique l’anticipation des pics de demande énergétique, pourtant essentielle pour exploiter le plein potentiel de la flexibilité. En effet, il est crucial de connaître au mieux les comportements des occupants et du bâtiment afin d’identifier les consommations effaçables.
La mise en place d’une solution de pilotage intelligente des équipements techniques permet précisément de lisser simplement les consommations des bâtiments tertiaires, sans compromis sur la qualité de l’environnement intérieur.
S’inscrire dans une démarche de flexibilité présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, consommer l’électricité aux moments où elle est la plus disponible permet de bénéficier d’un tarif d’achat préférentiel. Si la différence de prix entre les heures pleines et creuses dépend de votre fournisseur et de votre contrat, il peut atteindre jusqu’à 30% ! Dans ce contexte, la flexibilité s’impose comme une solution pertinente pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur votre activité.
La flexibilité trouve également un intérêt dans le cadre d’une démarche RSE ou plus globalement, de réduction de l’impact environnemental. S’il n’est pas question ici de diminuer vos consommations énergétiques mais simplement de mieux les répartir, cela permet généralement de profiter d’une énergie décarbonée. En limitant votre recours aux énergies fossiles, vous diminuez ainsi votre empreinte carbone.
D’un point de vue plus général, dans la mesure où la flexibilité électrique optimise le fonctionnement du réseau, elle permet de réduire la pression sur celui-ci. Elle limite ainsi le risque d’un délestage imprévu et contraignant. Enfin, cette pratique favorise également l’intégration des énergies renouvelables et par conséquent, le développement de l’électricité verte.
La demande en électricité est amenée à croître dans les années à venir, notamment en raison de l’électrification des usages (mobilité, chauffage, etc.). Adopter de meilleures pratiques de consommation énergétique s’impose comme une réponse pertinente à ce nouvel enjeu. Par ailleurs, le contexte réglementaire (et notamment le décret BACS), économique et environnemental impose désormais une automatisation accrue du parc tertiaire.
Notre solution de régulation prédictive INDALO® Supervision intègre la flexibilité électrique à sa logique de pilotage. Son algorithme prédictif combiné à ses capacités d’apprentissage l’aident à comprendre au mieux le fonctionnement de votre bâtiment et de ses occupants.
Elle anticipe ainsi précisément vos besoins et les consommations associées, ce qui lui permet de mettre en œuvre le meilleur pilotage possible de vos équipements techniques. Vous combinez ainsi réduction des consommations énergétiques et flexibilité, sans compromis sur le confort de votre bâtiment. Grâce à ce procédé vous générez des économies déductibles du coût de votre solution GTB et améliorez par conséquent sa rentabilité.
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