Glossaire > Ilots de chaleur urbains
En résumé : Les ilots de chaleur urbains (ICU) sont des zones situées en ville et soumises à un microclimat spécifique. La température y est généralement plus élevée et la circulation du vent plus faible que dans le périmètre rural environnant.
La notion d’îlot de chaleur urbain désigne un microclimat fréquemment observé dans les zones avec une forte densité de constructions.
Il se caractérise notamment par des températures plus élevées, une diminution du vent et une plus faible humidité que dans les zones rurales voisines.
L’écart de températures peut atteindre plusieurs degrés, posant notamment des problèmes de surchauffe à l’intérieur des bâtiments.
l À savoir : dans le cadre du projet AMBRES, notre pôle R&D a estimé que le différentiel thermique pourrait atteindre les 10°C en 2050 sous l’effet combiné des ilots de chaleur urbains, du changement climatique et des canicules.
>> Synthèse du projet de recherche à venir
Les ilots de chaleur trouvent leur origine dans plusieurs facteurs propres à l’urbanisation :
⮕ La configuration du bâti : la densité de constructions dans les villes freine la circulation du vent et entrave par conséquent l’évacuation de la chaleur.
⮕ Les activités humaines : le trafic routier, le recours à la climatisation ou encore les circuits d’eaux chaudes contribuent à la hausse des températures.
⮕ La minéralisation des sols : les matériaux urbains, notamment le béton et l’asphalte, emmagasinent facilement la chaleur du soleil. Ils restituent une partie de celle-ci durant la nuit, limitant alors le rafraîchissement de la zone. Par ailleurs, le faible taux de végétation ne permet pas de profiter des effets thermorégulateurs de l’évapotranspiration.
l À savoir : lorsque la température nocturne ne descend pas sous les 20°C, on parle de nuit tropicale. Dans ce contexte, la qualité de sommeil peut être fortement détériorée, ce qui n’est pas sans conséquences pour la santé.
Les ilots de chaleur urbains posent de nombreux problèmes d’un point de vue sanitaire et environnemental.
D’une part, ils conduisent à une hausse significative des températures à l’intérieur des bâtiments, notamment en cas de mauvaise isolation. Une situation inconfortable et pouvant avoir de lourdes conséquences chez les populations vulnérables à la chaleur.
Les ilots de chaleur urbains engendrent également une stagnation des polluants atmosphériques. Cette situation entraîne une intensification des épisodes de pollution (notamment des smogs) et en aggrave par conséquent les effets sanitaires.
Enfin, ils s’accompagnent généralement d’une hausse importante des consommations énergétiques liées à un usage plus intensif de la climatisation. Il s’agit ici d’un cercle vicieux puisque le recours accru à la climatisation en ville entretient les ICU.
Les ilots de chaleur urbains peuvent donc considérablement détériorer la qualité de vie en ville. Alors que les vagues de chaleur se font de plus en plus fréquentes, longues et intenses, la nécessité de repenser la manière de concevoir et d’exploiter les bâtiments s’impose.
⮕ Certaines technologies permettent d’améliorer considérablement le confort d’été de votre bâtiment tout en limitant son impact environnemental.
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