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Les particules fines (dites “PM”, particulate matter en anglais) sont des matières microscopiques en suspension dans l’air, dont le diamètre est inférieur ou égal à 10 micromètres (µm).
Il existe différentes catégories de particules fines, classées en fonction de leur taille :
Image : Encyclopédie de l’Environnement
Ces particules sont assez fines pour s’infiltrer dans notre organisme, et donc nous nuire à de multiples niveaux. Les risques dépendent du type de particules fines, mais aussi de la durée d’exposition à ces dernières.
Les études démontrent qu’il n’y a pas de seuil en dessous duquel les particules fines ne sont pas nocives. Ainsi, l’Anses nous encourage à nous exposer à un minimum d’entre elles, et ce même sur une courte durée.
(Source : Bilan 2022 de la qualité de l’air | AirParif)
Nos fonctions respiratoires, système cardiovasculaire et même notre système neurologique pourraient être impactés par une exposition chronique aux particules fines, même à faible dose. D’autres études indiquent même de possibles risques sur la santé périnatale et la santé de l’enfant.
(Source : Particules de l’air ambiant extérieur, 2019, Santé Publique France)
Dans le cadre de la série documentaire “Vert de rage”, une étude a été réalisée pour mesurer le niveau de particules fines PM2.5 dans chaque station du réseau souterrain de Paris. Cette étude a été effectuée en collaboration avec Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
Si une première étude avait déjà été conduite par l’association Respire il y a deux ans, c’est la première fois que les niveaux de pollution de l’air intérieur sur l’ensemble du réseau parisien sont révélés publiquement.
Source : France Info, reportage Vert de Rage
Les résultats sont sans appel.
À Paris, une pollution de 10,5 μg/m3 en moyenne a été observé dans le métro, soit plus de deux fois le seuil fixé par l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande depuis 2021 de respecter un seuil annuel de 5 µg/m3 pour les particules fines PM2.5.
En moyenne, l’air dans les stations n’est donc pas loin d’être deux fois plus pollué que l’air extérieur.
Exemple de résultats pour la station Bréguet-Sabin, sur la ligne 5 : l’air intérieur comporte 46 µg/m3 de particules fines PM2.5 de plus que l’air extérieur en novembre 2022.
C’est justement ce pourquoi l’association Respire a déposé plainte contre la RATP en 2021, l’accusant de ne pas avoir suffisamment informé les passagers sur la pollution de l’air dans les métros parisiens. Selon l’association, la qualité de l’air dans les métros est préoccupante, principalement à cause du fonctionnement même des métros et RER. L’usure des matériaux (tels que les pneus, rames et freins) et la remise en suspension des particules fines lors de la circulation des rames sont autant de raisons qui favorisent un air pollué.
C’est le manque de transparence de la part de la RATP qui fait l’objet des accusations de l’association, qui dénonce une “tromperie aggravée” et des “blessures involontaires” engagées par ces niveaux de pollution. L’étude réalisée par Respire sur 10 stations entre septembre et décembre 2020, avait révélé des résultats différents de ceux annoncés par l’entreprise.
En réponse aux accusations, la RATP a contesté les mesures de l’association en affirmant que la qualité de l’air dans le réseau souterrain était étroitement surveillée par des laboratoires accrédités Cofrac ainsi que des auditeurs externes.
L’entreprise a également mis en place des solutions pour améliorer la qualité de l’air :
Depuis fin 2020, la RATP teste des solutions de freinage électrique afin de réduire les émissions de particules fines : si certaines lignes en bénéficient déjà (les lignes 2, 5 et 9), d’autres en seront bientôt équipées. En attendant que la totalité des lignes soient concernées par ces dispositifs, vous pouvez observer les niveaux de pollution dans vos stations ici !
Depuis 2018, l’appel à projet “Innovons pour l’air de nos stations” a été lancé par la région afin de mettre en place de nouvelles solutions pour la qualité de l’air dans les stations souterraines. 5 projets ont été soutenus en 2018, pour un montant de plus de 960 000 euros au total.
C’est dans ce cadre que la RATP a également mis en place son outil “IP’AIR” en juin 2019. Ce dispositif aurait permis de réduire de 20 à 30% la concentration de particules fines dans la station Alexandre Dumas, grâce à une technologie d’ionisation positive de l’air. En tout, plus de 85 millions d’euros auraient été investis par la RATP pour ses ventilations, depuis 2012.
Image : Source RATP
Seulement, la France entière est concernée par les particules fines. Un autre facteur explicatif de cette pollution dans les stations est la qualité de l’air extérieur. En Île-de-France, le secteur résidentiel était la cause de 54% des émissions en 2019, et les transports routiers de 16% des émissions. (Source : AirParif). Par le biais de la ventilation présente dans les stations, les particules fines présentes en surface s’invitent donc dans les souterrains.
Ainsi, plus l’air extérieur est pollué, plus celui des stations le sera. De ce fait, les lignes souterraines parisiennes ne sont pas les seules concernées : selon l’ANSES, les réseaux de Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes et Rouen sont aussi en proie aux particules fines. On y trouverait des concentrations de particules fines PM10 et PM2.5 en moyenne trois fois plus élevées qu’en extérieur. (Source : Anses)
Malheureusement, les particules fines sont présentes partout où il y a de l’activité humaine. Par le biais des ventilations, elles s’invitent dans nos maisons, nos bureaux, nos écoles… Des lieux pollués que l’on occupe pendant des heures d’affilée !
Tout d’abord, pratiquez vos sports d’extérieur aux moments les moins pollués (on évite le soir à 18h, à côté du périph !). Vous pouvez observer les niveaux de pollution extérieure globaux, en direct, et en prévision en visitant le site d’Atmo France qui répertorie les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air pour chaque région de France.
Enfin, le meilleur moyen de ne pas être exposé, reste de ventiler… de manière intelligente ! En effet, renouveler votre air intérieur lors de pics de pollution extérieure fait notamment entrer ces particules fines (et possiblement tout un cocktail d’autres polluants), qui sont nocives pour votre santé. Alors évitez-les !
L’intelligence de notre service logiciel prédictif INDALO Supervision permet d’indiquer aux occupants le meilleur moment où renouveler son air. Que ce soit via des recommandations d’aération personnalisées basées sur nos calculs prédictifs, ou en régulant directement la ventilation en fonction de nos prévisions, INDALO Supervision se positionne comme LA solution pour trouver un bon compromis air intérieur et extérieur. Et cela, en limitant considérablement son impact énergétique…
Nos experts en qualité d’air intérieur peuvent vous accompagner !
Sources :
OMS : Rapport, Article
ANSES
AIRPARIF : Bilan, Synthèse
France Info
ANSES Article
“Vert de rage” est une série documentaire diffusée sur France 5, dirigée par le journaliste Martin Boudot. En collaboration avec des scientifiques, la série se consacre à enquêter sur les grands scandales environnementaux et les graves problèmes de pollution en confrontant les responsables mis en cause. Pendant huit mois, les équipes de “Vert de rage” ont mesuré les niveaux de particules fines PM2.5 sur 432 quais du réseau ferroviaire souterrain parisien, du lundi au vendredi, entre 18 et 20 heures. La série documentaire met ainsi en lumière l’importance de la qualité de l’air dans les transports publics en sensibilisant le public à ce sujet.
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