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Capteurs qualité de l'air : un algorithme pour un meilleur traitement des données

Vous savez probablement désormais que la qualité de l’air est souvent plus mauvaise à l’intérieur qu’à l’extérieur. La mise en place de capteurs permettant de surveiller la QAI est donc recommandée afin d’identifier les différents polluants présents dans un bâtiment, leur concentration et leur source d’émission.

Ils permettent ainsi de mettre en place des actions afin de prévenir les pics de pollution intérieure et d’assurer à la fois le confort et la santé des usagers.

Les données recueillies par ces capteurs qualité de l’air font partie intégrante de l’intelligence de notre solution INDALO® Supervision. Notre pôle R&D a donc comparé différents microcapteurs afin d’évaluer leur fiabilité, leur répétabilité et leur performance.

| À savoir : par répétabilité, on entend la capacité d’un capteur à fournir plusieurs fois un résultat similaire d’une même observation. Il s’agit donc d’évaluer la cohérence entre différentes mesures.

Qu'est ce qu'un capteur de qualité de l'air intérieur ?

Les capteurs qualité de l’air, également appelés micro-capteurs, sont des appareils conçus pour mesurer et évaluer divers paramètres liés à la pollution atmosphérique. Ils fournissent ainsi des données précises sur l’environnement dans lequel ils sont placés.

Ces dispositifs permettent de recueillir une large variété de mesures :

Adaptés à un usage extérieur ou intérieur selon les modèles, les capteurs qualité de l’air peuvent être installés dans tous types de lieux comme des habitations, des bureaux, des cabinets médicaux ou encore des lieux publics tels que les crèches, les écoles ou les musées.

| À savoir : en France, la réglementation impose la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public

Quels usages pour les capteurs qualité de l'air ?

Avantages

Selon les modèles, les capteurs qualité de l’air sont capables de recueillir une grande grande variété de données. Ils se présentent donc comme un outil pertinent pour améliorer les paramètres de santé, de confort et d’efficacité énergétique de votre bâtiment

En effet, les mesures collectées par les capteurs permettent d’identifier la concentration et le type de polluants présents dans votre bâtiment mais aussi leurs sources d’émissions. De cette manière, il devient possible de mettre en place des mesures pour les réduire voire, les supprimer et ainsi améliorer votre qualité de l’air intérieur. 

Les mesures recueillies servent également  à alimenter les solutions de surveillance et de pilotage appelées GTB. Ces dispositifs intelligents analysent différents paramètres (température, humidité, QAI…) dans le but d’optimiser le fonctionnement des installations techniques d’un bâtiment. Ainsi, selon les données remontées et les équipements en place, une GTB est en mesure de réduire les consommations d’énergie, d’améliorer le confort thermique des occupants ou encore de ventiler de manière à garantir un air sain. 

La mise en place de capteurs s’impose donc comme une étape incontournable pour améliorer la qualité de l’air intérieur, l’efficacité énergétique et le confort thermique d’un bâtiment. 

Points faibles

Selon les modèles, les capteurs peuvent présenter certains défauts. Tout d’abord, il arrive que divers facteurs environnementaux tels que l’humidité ou encore la température puissent fausser les relevés

De plus, certains polluants sont difficilement quantifiables, surtout en temps réel, ce qui réduit la capacité des capteurs à fournir une évaluation complète et fiable de la qualité de l’air.

Bien sûr, ces lacunes ne doivent pas vous dissuader d’avoir recours à des capteurs. Elles doivent simplement être prises en compte lors de la mise en place d’un système de surveillance de la qualité de l’air pour garantir les mesures les plus fiables et précises possibles.

| À savoir : il peut être difficile de faire son choix parmi la grande variété de marques et de modèles de capteurs disponibles sur le marché. Octopus Lab peut vous accompagner dans le suivi de la qualité de l’air intérieur de votre établissement et dans la mise en place d’une solution adaptée à vos problématiques.

Si vous souhaitez simplement vous équiper de capteurs sans plateforme d’analyse, vous pouvez vous référer au comparatif de microcapteurs ATMO.

Notre étude sur le traitement des données des capteurs qualité de l'air

Objectif

Au sein de notre solution intelligente, INDALO® Supervision, les mesures réalisées par des capteurs qualité de l’air et micro-capteurs nous aident à mieux comprendre le l’usage d’un bâtiment.

Une fois couplées à l’intelligence artificielle, elles nous permettent d’adapter nos prédictions afin de mettre en œuvre le meilleur pilotage possibles des systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation).

Notre pôle R&D a donc décidé de comparer le suivi de la qualité d’air intérieur de 27 capteurs de qualité de l’air afin d’évaluer leur répétabilité, soit la précision des mesures recueillies.

Cette étude a notamment porté sur le dioxyde de carbone (CO₂), émis en intérieur par la présence des occupants et qui est un bon indicateur du confinement de la pièce, ainsi que sur le dioxyde d’azote (NO₂), polluant provenant majoritairement de l’extérieur.

Méthode

Des capteurs ont été installés pendant 15 jours dans un de nos bureaux dans lequel l’air était fortement renouvelé et brassé afin d’homogénéiser les concentrations de polluants au sein de la pièce.

La comparaison des capteurs a révélé que les paramètres de confort (CO₂, température, humidité) étaient correctement mesurés. La corrélation des mesures de CO₂ entre les différents capteurs est extrêmement forte comme le montre le graphique ci-dessous, puisque seuls 7% des capteurs fournissent des mesures en dehors de l’intervalle de confiance.

Graphique illustrant la comparaison de 27 mesures réalisées par des capteurs de qualité de l'air intérieur. Ici, seuls 7% des capteurs fournissent des mesures en dehors de l'intervalle de confiance.

En revanche, l’étude a révélé que certains polluants spécifiques comme le NO₂ présentaient un rapport signal/bruit trop élevé. Cela signifie que l’information transmise au capteur est parasitée par des interférences, ce qui détériore la qualité de l’information transmise. 

L’analyse de la variabilité révèle alors les limites des capteurs puisque l’on observe que dans deux cas sur trois, les moyennes de NO₂ ne se situent pas dans l’intervalle de confiance.

En revanche, l’étude a révélé que certains polluants spécifiques comme le NO₂ présentaient un rapport signal/bruit trop élevé. Cela signifie que l’information transmise au capteur est parasitée par des interférences, ce qui détériore la qualité de l’information transmise. L’analyse de la variabilité révèle alors les limites des capteurs puisque l’on observe que dans deux cas sur trois, les moyennes de NO₂ ne se situent pas dans l’intervalle de confiance.

Comment nous avons amélioré notre algorithme pour obtenir des données capteurs plus précises

L’étude révèle que les données brutes mesurées permettaient une surveillance simple de la qualité d’air mais que certains polluants ou phénomènes n’étaient pas bien reproduits ou mesurés.

Pour remédier à ce problème, nous avons développé un algorithme performant de traitement de données intégré à la solution INDALO® Supervision. Celui-ci supprime les données aberrantes, élimine le bruit, conserve le signal qualifié, et détecte les dérives des capteurs.

Il s’agit d’une technologie de traitement des données unique et déposée permettant de valoriser et d’améliorer le traitement de vos mesures. L’information reçue par les capteurs ainsi nettoyée gagne en précision et en fiabilité et offre donc des moyens plus efficaces pour œuvrer en faveur d’une meilleure qualité de l’air intérieur.

Graphique montrant la mesure de CO2 par le capteur (courbe bleue), puis la donné traitée par INDALO®-Supervision (courbe orange)
Graphique montrant la mesure de CO2 par le capteur (courbe bleue), puis la donnée traitée par INDALO® Supervision (courbe orange)