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“Creil : malades à cause des moisissures qui envahissent leur logement social”,
“Logements sociaux insalubres à Talant : une cinquantaine de locataires excédés”,
“Évin-Malmaison : Leur logement social est envahi par l’humidité et les moisissures”…
Les titres d’articles sur les logements et occupants victimes de phénomènes de condensation ne manquent pas dans les journaux.
Car oui, le développement de moisissures dans un logement, ce n’est pas très esthétique. Mais le plus grave, c’est que leur présence pose des problèmes pour la santé : irritations des muqueuses, infections des voies respiratoires (asthme), et j’en passe.
Mais quel est ce fléau ? Comment éviter la moisissure et remédier au problème ?
Les moisissures. Ce sont des champignons invisibles à l’œil nu présents à l’état naturel. Ils sont transportés dans les maisons par les courants d’air, les humains et les animaux domestiques. Et pour croître, ils ont besoin d’eau. Nos activités du quotidien (cuisine, douche, etc.) combinées à la température naturellement plus basse des murs, rendent l’environnement propice au développement de champignons.
Alors, quand surviennent des tâches noires sur les murs, dur de s’y retrouver dans ce problème multifactoriel. L’aération est-elle insuffisante ou la ventilation est-elle défectueuse ? Constatons-nous une production élevée d’humidité comme un sèche-linge par exemple ? Ou encore la présence de ponts thermiques qui sont sources de déperdition de chaleur ? Comment éviter la moisissure ?
BUREAUX D’ÉTUDES : TOUS À VOS MODÉLISATIONS !
Grâce à INDALOⓇ, logiciel de simulation de qualité d’air intérieur, vous pouvez connaître avec précision les taux d’humidité dans les pièces. Cela est possible à différents moments de la journée et à différentes saisons de l’année.
En associant ces résultats à un calcul des températures de surface, nous pouvons déterminer si la vapeur d’eau condense sur les murs, notamment au niveau des ponts thermiques, et pendant combien de temps.
Ceci donne une bonne indication du risque de formation de moisissures due au phénomène de condensation.
Quelques années ont suffi aux moisissures pour se propager dans les logements d’une résidence en région Hauts de France à peine sortie de terre.
Pour la réalisation des travaux de rénovation, le bailleur social s’est entouré des bureaux d’études AIR EFFICIENCE (spécialisé en ventilation) et ETNAP (tous corps d’état). Afin de maîtriser le risque de nouveaux développements de moisissures, une démarche spécifique a été mise en place en phase conception.
Laurent Bonnière, gérant d’Air Efficience, témoigne :
“Avec le Maître d’ouvrage, nous avons défini des scénarios d’occupation représentatifs des logements concernés par l’opération de travaux. Nous avons ensuite modélisé toutes les configurations de logements dans INDALOⓇ. Puis a été analysé le risque d’apparition de phénomènes de condensation superficielle au niveau du pont thermique ainsi que du risque de développement de moisissures en fonction :
Ce travail d’analyse a été effectué sur la période d’octobre à avril pour différents choix de conception portant sur le système de ventilation et la correction du pont thermique. “
Ainsi, imaginez une chambre de 13 m² dans un logement occupé par deux personnes. Plusieurs configurations ont été évaluées :
A/ différentes conditions intérieures : 20°C et 18°C
B/ différentes solutions de ventilation : simple flux / double flux ; débit constants / débits modulés ; débits majorés
Grâce aux simulations INDALOⓇ, nous sommes en mesure d’identifier les périodes de l’année pendant lesquelles le risque de condensation superficielle est le plus élevé.
Par ailleurs, la caractérisation des ponts thermiques, qui sont les zones de condensation prioritaire et donc propices au développement de moisissures, a été réalisée avec le logiciel CONDUCTEO. Cet outil a permis de déterminer les températures de surface en fonction du mode d’isolation (ITI), de la nature de l’isolation et des températures intérieures et extérieures.
On joue aux devinettes ? La résidence est située près de Lille (sacré indice), on vous a dit qu’elle était dégradée… Vous proposez combien de taux d’humidité ?
Et bien, pour une température de 20°C dans la pièce, durant le mois d’octobre et de mars, sans correction du pont thermique, l’humidité relative de surface y est supérieure à 80% pendant un tiers de la journée ! On se croirait au hammam !
Afin d’identifier les mesures à mettre en place, différents scénarios ont été comparés en fonction de plusieurs critères. Concernant le risque de développement de moisissures, la comparaison a porté sur le nombre de dépassements pendant lesquels l’humidité en surface a été supérieure à 80% pendant plus de 5 h ainsi que la durée maximale pendant laquelle l’humidité a été supérieure à 80%. En voici quelques résultats :
Tableau – Comparatif entre deux solutions de ventilation au sein d’une chambre
Nb d’épisodes de forte humidité = Nombre de dépassements pendant plus de 5h avec une humidité de surface >80%
Durée max. de l’épisode de forte humidité = Durée maximale pendant laquelle l’humidité en surface > 80%
Tout d’abord, il y a un traitement du pont thermique. Concernant la solution ventilation, celle-ci dépend du logement et de sa configuration. Et oui, la théorie, c’est bien, mais dans l’opérationnel, il faut aussi savoir s’adapter à différentes contraintes budgétaires, acoustiques, de place… Ainsi, pour certaines configurations, le système retenu est une VMC Double flux avec débits majorés en salle de bain. Pour les autres, le choix s’est porté sur un système Simple flux avec extraction complémentaire asservie au CO2.
Grâce à cette étude, nous avons pu sélectionner les solutions de ventilation et de correction des ponts thermiques adaptées à chaque configuration de logement.
Ainsi, faire les bons choix de conception pour éviter tout risque de phénomène de condensation et de moisissures, c’est possible.
Vous êtes bailleur ou promoteur ? Vous êtes un bureau d’études ? Et si vous faisiez le choix de la prévention ?
Pensez à INDALOⓇ.
LE PETIT BONUS : CHAMPIGNON OU MALÉDICTION ?
Avez-vous déjà entendu parler de la malédiction des Pharaons ?
Les personnes qui entraient dans les tombeaux souffraient souvent de problèmes respiratoires par la suite. Tous pensaient qu’il s’agissait d’une malédiction ! Il a été démontré qu’il s’agissait en réalité de moisissures.
En effet, à la mort des pharaons, des offrandes de toutes sortes étaient laissées dans leur tombeau, qui, avec le temps… moisissaient !
Remerciements : AIR EFFICIENCE http://www.air-efficience.fr/ – BE ETNAP http://www.etnap.fr/
Par E.M., L.D. et A.M.
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